La troisième ville chinoise d’Europe, c’est Prato, en Toscane. Là, des milliers de Chinois sont employés dans les usines textiles dont le nombre a explosé depuis les années 1960-1970.
Le 1er décembre, sept employés chinois d’une usine de textile ont péri dans un incendie. À peine plus de six mois après l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh, et deux mois à peine après les naufrages médiatisés survenus à Lampedusa, l’incendie de Prato met en lumière la position ambiguë des pays européens, et de l’Union européenne, à l’égard des droits du travail, et de ceux des travailleurs migrants en particulier.
Plutôt que de produire à moindre coût à l’autre bout de la planète, ces entreprises décident d’importer de la main-d’œuvre bon marché ici. Il est vrai que le « Made in Italy » a toujours eu bonne presse, et d’autant plus quand des scandales entachent la réputation des usines du sud-est asiatique et à l’heure où certains tenants de la consommation responsable prônent le « Made in Europe ». Le drame de Prato témoigne de l’incapacité des états européens à faire respecter les droits du travail, à établir des politiques migratoires qui garantissent les droits humains. Il témoigne également de la prédominance de l’économique sur le politique et des dégâts sociaux qui en découlent.
Photo : www.news.cn
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