Un combat contre la pollution publicitaire
Autant dire que la grande distribution est dans son collimateur. Comme le confirme Jean-Baptiste Godinot, membre de l’asbl : «ces temples de la surconsommation sont l’emblème, le symbole, le vecteur de tout ce qui est surconsommatoire ». Avec comme circonstances aggravantes un dispositif publicitaire redoutable dans les grandes surfaces. Des pubs olfactives, des analyses poussées des mouvements rétiniens, des communications personnalisées. Au secours ! Et que faire !?!
Protéger les plus vulnérables
Respire demande aux décideurs politiques d’assurer de meilleures protections légales vis-à-vis des plus vulnérables, notamment les enfants. Et s’il faut respecter la liberté d’expression commerciale, il faut aussi respecter la volonté du quidam de ne plus être pollué par ces annonces. « Par son omniprésence imposée, la pub provoque un déséquilibre totalitarisant, sans possibilité de lui répondre ». Certaines pubs sont sans doute plus acceptables comme celles pour les produits soutenables, en filière courte « mais l’annonce de la petite épicerie locale ne représente rien dans les flux énormes de communications publicitaires » souligne encore Jean-Baptiste Godinot.
Consommer moins et mieux
Pour le citoyen, l’une des meilleures stratégies est d’éviter de se transformer en pub vivante volontaire. Comment ? En cachant les marques qu’on trinqueballe malgré nous sur les sacs, les vêtements. Dans cet esprit, Respire rejoint Oxfam dans son « consommer moins et mieux ». Avec un bémol cependant : se fournir dans les grandes surfaces n’est pas souhaitable car celles-ci représentent un modèle non soutenable de consommation. « La présence de produits équitables dans les supermarchés est une question de stratégie. Quel niveau de radicalité faut-il pour créer le changement ? Pour Respire, il faut reconnaître qu’il y a de très fortes limites au changement interne de modèle. Les mammouths ne deviennent pas des hirondelles ».