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Dans quelles mesures une ville devient une ville éthique et équitable exemplaire ? Le cas des villes européennes

Analyses
Dans quelles mesures une ville devient une ville éthique et équitable exemplaire ?  Le cas des villes européennes
En 2018, la direction générale du commerce de la Commission européenne a lancé le « EU Cities for Fair and Ethical Trade Award ». Ce prix récompense les initiatives des villes qui ont un impact sur la durabilité sociale, économique et environnementale du commerce international. Bien qu’il n’y ait eu qu’un seul « Gagnant » (la ville de Gand), plusieurs « Mentions Spéciales » ont été décernées à d’autres villes. Découvrir les actions entreprises par ces villes permet d’ouvrir des pistes pour les Communes du commerce équitable de Bruxelles et de Wallonie. 

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1. Introduction

La campagne « Fair Trade Towns [1. Nommée « Communes du commerce équitable » en Belgique]» voit ses débuts fin 1999 lorsque Bruce Crowther et son équipe de bénévoles Oxfam à Garstang (Royaume-Uni) ont une idée lumineuse : ils décident d’inviter à un repas tous les acteurs clés de la commune : le maire, les chef.fe.s d’établissement, les dirigeant.e.s des groupes confessionnels et les chef.fe.s d’entreprise. Les participant.e.s sont invités également à signer une promesse d’achat et de consommation de produits issus du commerce équitable et de produits locaux. C’est ainsi qu’en avril 2000, vu le succès de cette action, les habitant.e.s de Garstang se décernent le titre de première ville du commerce équitable et lancent le projet à travers le monde.
L’enthousiasme autour de « Fair Trade Towns » était et est toujours à son comble ; si bien qu’actuellement c’est plus de 30 pays qui s’activent à travers le monde. Que ce soit dans les pays du Sud ou du Nord, la campagne a une réelle dimension internationale. De plus, elle permet à d’autres initiatives nationales et locales de voir le jour, par exemple « Pays du commerce équitable » comme au Pays de Galles, en Suède, et aussi en Belgique[2. La Belgique à l’ambition de devenir un Pays du commerce équitable d’ici à 2020.]. En Allemagne et aux Etats-Unis, la campagne se déploie à travers d’autres initiatives du même type : « Fair Trade Universities / Schools » ou encore « Fair Trade Congregation ». Cette diversité marque l’ambition de faire connaitre le commerce équitable au plus grand nombre.
En Belgique, la campagne « Communes du commerce équitable » connait un certain succès du côté des personnes engagées et convaincues par la thématique. Toutefois, elle connait des défis et des difficultés (difficultés à mobiliser les acteurs économiques, les acteurs institutionnels, à lfaire connaitre la campagne par le plus grand nombre, etc.). Chaque pays ou ville possède sa propre réalité et ses propres spécificités. Ces éléments, pris en compte, permettent à chacune des initiatives de construire sa propre histoire autour du commerce équitable.
Afin de comprendre et de renforcer les initiatives des villes et communes en Belgique, nous analysons les différents moyens mis en place par les villes dites exemplaires, reconnues pour leur engagement en termes de commerce éthique et juste. Nous tenterons aussi de préciser les limites de ces moyens.

2. EU Cities for fair and ethical trade award

En 2018, la direction générale du commerce de la Commission européenne a lancé le « EU Cities for Fair and Ethical Trade Award ». Ce prix récompense les initiatives des villes qui ont un impact sur la durabilité sociale, économique et environnementale du commerce international. Une attention particulière est accordée aux systèmes de commerce équitable et éthique susceptibles d’offrir des possibilités plus durables aux petits producteurs/trices des pays du Sud et de soutenir ainsi un développement durable et inclusif. Ce concours était spécialement adressé aux villes de plus de 20.000 habitants.
Bien qu’il n’y ait eu qu’un seul « Gagnant » (la ville de Gand), plusieurs « Mentions Spéciales » ont été décernées à d’autres villes reconnues dans quatre catégories : innovation, éducation et implication citoyenne, partenariat global et enfin marchés publics inspirants. Ces villes sont Lyon, Dortmund, Saarbrücken et Madrid.
Nous n’avons pu accéder aux dossiers de candidature des grands vainqueurs du concours. Toutefois, nous avons eu l’occasion de consulter des personnes impliquées de près ou de loin dans les initiatives des villes de Lyon, Dortmund, Saarbrücken et Gand.

Gand, 1ère ville « fair and ethical trade award »

En optant pour le développement durable au sein de l’administration de la ville, en sensibilisant les Gantois et les Gantoises à d’autres choix de consommation plus responsable, et en offrant à la société civile, aux entreprises et aux institutions la possibilité de valoriser leur engagement, la ville de Gand se mobilise depuis de nombreuses années pour ce commerce plus juste et solidaire.
Gand (+/- 255 000 habitants) a d’ailleurs été la première ville du commerce équitable en Flandre en 2005. Depuis, la ville ne s’est pas reposée sur ses lauriers et a poursuivi ses engagements pour un commerce toujours plus équitable. Cet engagement fort et durable pour le commerce équitable s’explique à travers quatre éléments très spécifiques à la ville de Gand.
Tout d’abord, la ville a une démarche exemplaire en termes de marché public. En effet, un groupe de travail de l’administration travaille exclusivement sur la durabilité des marchés publics, les analyse et leur accorde une note de durabilité afin de s’assurer de leur évolution. Une réflexion est mise en place sur chaque marché permettant ainsi un changement dans la durée.
Ensuite, la ville a une démarche spécifique sur le textile. Pas à pas, elle est parvenue à intégrer dans tous ses marchés de vêtements de travail, de sécurité et promotionnels, le respect des droits fondamentaux des travailleuses et des travailleurs qui les ont fabriqués. Et surtout, elle a pu trouver une offre correspondant à ses attentes en termes de prix et de qualité. D’ailleurs, dans sa stratégie à long terme, elle a développé une brochure reprenant les méthodes suivies pour écrire un marché public durable applicables à d’autres villes. Par conséquent, Gand est réputée pour sa démarche éthique et durable autour des vêtements de travail. Actuellement, la ville continue sur  sa lancée et travaille sur une stratégie durable pour l’ITC[3.  Informatique et Technologie de la Communication].
Qui plus est, en dehors des murs de l’administration communale, la « Fair Fashion » est très présente sur le territoire. Cette mobilisation trouve notamment son origine dans l’histoire de la ville. En effet, la ville était autrefois fortement dominée par l’industrie du textile. « Pour les citoyens et les citoyennes, cela va de soi, c’est logique de défendre une autre mode plus éthique car cela fait partie de leur identité » nous témoigne Lothar Boeykens, coordinateur de « Fair Trade Gemeente » et gantois.
Un autre point très important de sa stratégie se retrouve dans les liens très forts établis entre l’administration, la société civile et les entreprises privées. Cette collaboration favorise la visibilité des initiatives, la sensibilisation du grand public et une consommation plus importante du commerce équitable. A titre d’exemple, un partenariat a été établi entre la ville, Oxfam-Wereld Winkels et d’autres acteurs/trices locaux pour créer le projet « Gent Fair Trade ». L’objectif de ce projet est d’augmenter la visibilité et l’offre du commerce équitable sur le territoire gantois. Parmi ses nombreuses initiatives, « Gent Fair Trade » organise depuis trois ans la célèbre « Fair Fashion Fest » qui attire entre 2 000 et 4 000 personnes.
Nous constatons ainsi que la ville de Gand mise surtout sur la durée. Les initiatives et projets mis en œuvre se sont construits petit à petit en mettant autour de la table un grand nombre d’acteurs/trices impliqués dans le développement et le maintien du projet. De plus, on observe une volonté de toujours faire plus, mieux et de travailler sur le long terme. Il va de soi que cela renforce la confiance et l’engagement des différentes parties prenantes.

Lyon reçoit une mention spéciale pour l’innovation

L’un des objectifs du « Fair and Ethical Award » est de mettre en valeur les pratiques nouvelles et innovantes pour améliorer la conscientisation et l’adoption du commerce durable par le plus grand nombre. Dans ce contexte, Lyon a reçu la mention spéciale « innovation » car elle s’est surpassée pour développer un système de suivi et d’évaluation afin de mesurer les progrès dans la mise en œuvre des protocoles de durabilité. La ville a également créé son propre label de commerce équitable et durable, déjà adopté par plus de 240 entreprises, commerces, horeca et organisations.
En effet, un groupe de la région constitué de restaurateurs lyonnais emblématiques se mobilise autour du commerce équitable en s’engageant à promouvoir la consommation de produits équitables. La Ville a soutenu ce mouvement, son développement et sa structuration dès le début. Elle continue de le faire avec le label « Lyon, Ville Équitable et Durable » créé en 2010[4. « Le label, Lyon, Ville Equitable et Durable ». Sur le site officiel de la ville de Lyon. Site internet : https://www.lyon.fr/economie/economie-sociale-et-solidaire/le-label-lyon-ville-equitable-et-durable]. Son objectif est d’identifier les différents commerces, évènements et lieux qui répondent à une certaine éthique durable et à une démarche d’économie solidaire, en offrant la possibilité d’une consommation responsable aux consommateurs/trices. Ce label permet aux citoyen·ne·s de reconnaitre directement où il est possible de consommer responsable.  Pour obtenir ce label, il faut répondre à cinq critères exigeants permettant de démontrer un engagement exemplaire en matière de développement durable. Ces critères prennent en compte la gestion environnementale, la gestion sociale, l’achat et la consommation responsable, l’engagement citoyen et enfin l’innovation[5. « Des critères exigeants pour être labellisé ». Sur le site officiel de la ville de Lyon. Site internet : https://www.lyon.fr/economie/economie-sociale-et-solidaire/le-label-lyon-ville-equitable-et-durable].
Par ailleurs, la Ville a défini une politique ambitieuse de marchés publics durables pour soutenir au quotidien la consommation de produits biologiques locaux et équitables (Nord-Nord et Nord-Sud), notamment dans les services de restauration scolaire (26.000 repas par jour)[6. « The official shortlisted cities ». Sur le site « Trade City Award ». Site internet : https://www.trade-city-award.eu/shortlisted-cities.html].
Lyon est donc une ville dynamique autour du commerce équitable. Ce dynamisme peut s’expliquer par l’histoire de la ville. En effet, Lyon, une ville de +/-530 000 habitant·e·s, carrefour du commerce international, berceau de l’humanisme à la Renaissance, constitue un écosystème favorable au commerce équitable. En 1831, les « canuts », les ouvriers tisserands de la soie de Lyon, cherchaient à obtenir un salaire juste. Pour cela, ils se mobilisent et lancent la première grève de l’histoire de l’industrie. Attachés à la justice économique, en 1835, ils créent la première coopérative de consommateurs et consommatrices au monde, nommée « Commerce Véridique et Social ». Ce magasin à but non lucratif était géré par ses clients-membres, fournissant des produits à des prix intéressants en se débarrassant des intermédiaires. Dans les années 60 et 70, les travailleurs immigrés venus à Lyon ont mis en place des réseaux très dynamiques pour tisser des liens avec leur pays d’origine, notamment en Afrique francophone. Aujourd’hui, Lyon coopère avec 7 partenaires de pays d’Afrique, d’Asie et du Moyen Orient. Depuis de nombreuses années, les associations, les entreprises et les citoyen·ne·s lyonnais sont particulièrement actifs et innovants dans le domaine du commerce équitable pour l’alimentation et la mode, sans parler du tourisme responsable.

Dortmund reçoit la mention spéciale pour l’éducation et la participation citoyenne

La ville de Dortmund (580 000 habitants) mobilise depuis quelques années l’ensemble des acteurs locaux en organisant des évènements de sensibilisation au commerce équitable. De nombreux projets -sont nés de là et intégrent une grande variété d’acteurs (organisations, entreprises, citoyen·ne·s, écoles, etc.). Nous vous en présentons trois, pertinents et intéressants en raison de leurs objectifs et du public qu’ils impliquent.
Le premier est une « Alliance de partenaires » comprenant plus de 80 acteurs (le monde politique, l’administration, les scientifiques, les écoles et la société civile). Cette Alliance présente des programmes d’action, conçoit des campagnes, développe des projets et coordonne des activités de sensibilisation autour de la thématique du commerce équitable et plus largement du développement durable.
Le second est le projet « Globally Sustainable Municipality », mené par la ville en collaboration avec toute une série acteurs/trices locaux. Son objectif est d’établir des rapports sur le développement durable et de construire une stratégie municipale durable.
Troisièmement, la ville ainsi que d’autres acteurs/trices impliqués dans les domaines de la migration, de l’intégration et du travail des réfugié·e·s ont mis en place la stratégie « Pour un seul monde » intégrant notamment le concept de commerce équitable. Des campagnes de sensibilisation et des projets en commun ont été et sont en cours d’élaboration.
Au-delà de ces projets, la ville a mis en place un système de certification « Jardins d’enfants du commerce équitable », et plus de 100 écoles détiennent ce label. Les critères pour obtenir cette certification impliquent la sensibilisation au commerce équitable et la consommation de produits équitables au sein d’une école maternelle.
Avec ses nombreux acteurs/trices de la société civile, du commerce, de l’éducation, de la politique et de l’administration, la ville se consacre depuis longtemps à la thématique du commerce équitable et du développement durable. Par conséquent, le commerce équitable est véritablement l’affaire d’une grande diversité de publics. Pour ces raisons, la Commission européenne a remis la mention spéciale « Education et participation citoyenne » à la Ville de Dortmund.

Saarbrücken reçoit la mention spéciale « Politique d’achats publics exemplaires »

En 2009, Saarbrücken (+/- 350 000 habitants) était la première ville du commerce équitable en Allemagne. En 2015, elle a reçu le titre de « Capitale du Commerce Equitable ». En 2018, La Ville reçoit le prix spécial « Politique d’achats publics exemplaires » attribué par la Commission européenne. Ces reconnaissances ont été obtenues grâce à l’engagement d’un réseau large et coopératif incluant la société civile, les réfugié·e·s, les universités, la chambre de commerce, les syndicats, l’administration communale, etc.
Pour la ville de Saarbrücken, les marchés publics sont un moyen très clair et significatif pour agir en faveur d’un commerce plus juste et solidaire. Depuis de nombreuses années, elle y travaille et met un point d’honneur à former le personnel communal à la rédaction de ces cahiers et plus largement à la thématique du commerce équitable.
Au-delà de l’engagement de l’administration communale, la Fair Trade Initiative Saarbrücken (FIS) (plateforme de 25 organisations) est le fer de lance de l’engagement pour le commerce équitable à Saarbrücken, en Sarre et dans la Région transfrontalière. Il suffit de se rendre sur le site de FIS pour s’en rendre compte[7. http://www.faires-saarbruecken.de/]. Cette organisation se mobilise chaque jour pour convaincre de nombreux secteurs de la société, et ce grâce à son programme « ambassadeur du commerce équitable ». Elle met également en œuvre de nombreux projets. Par exemple, FIS a organisé la conférence internationale des Fair Trade Towns de 2017 à Saarbrücken. Ce projet n’a fait que renforcer le travail collectif qu’implique FIS. D’ailleurs, depuis cette conférence, deux de leurs projets consistent à faire évoluer la Sarre vers une « Fairtrade-Bundesland [8. Une région du commerce équitable]» et à propulser la thématique du commerce équitable au sein du réseau « QuattroPole » – rassemblant les villes de Luxembourg, Metz, Sarrebruck, Trève.
Le commerce équitable est très présent dans la ville, il suffit de consulter les journaux locaux pour trouver des activités favorisant ce commerce respectueux de l’humain et de l’environnement[9. « The official shortlisted cities ». Sur le site « Trade City Award ». Site internet : https://www.trade-city-award.eu/shortlisted-cities.html]. Par ailleurs, le conseil communal a voté une résolution en vue de l’Agenda-2030 qui, en lien étroit avec les ODD[10. Objectifs du Développement Durable : https://www.sdgs.be/fr/sdgs], propose des outils à destination des citoyens et des citoyennes pour changer les modes de consommation et pour sensibiliser aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux actuels et mondiaux.
Une réelle effervescence autour du commerce équitable existe sur le territoire Sarrebruckois. Nous avons d’ailleurs pu le constater lors de la conférence internationale des « Fair Trade Towns » de 2017 où nous avons rencontré le comité de pilotage de la ville qui compte plus de 30 membres actifs. Leurs témoignages précisent que l’implication de toutes et tous dans les divers projets menés par la ville et par d’autres organisations comme FIS permet de faire de Saarbrücken un exemple en terme de « Commune du Commerce Equitable ».

Conclusion

Les villes citées ci-dessus sont particulièrement investies en faveur du commerce équitable. Elles font d’ailleurs toutes partie de la famille des « Fair Trade Towns ».
Gand se démarque avec une réflexion et une vision sur le long terme, et l’ambition de toujours faire mieux et plus. Lyon, quant à elle, a développé son propre label « Lyon, ville équitable et durable » permettant ainsi une large implication des acteurs économiques de la ville. Saarbrûcken a, elle, été félicitée pour ses marchés publics ambitieux.
Dans toutes les villes, et particulièrement à Dortmund, une implication forte des acteurs locaux, que ce soit du monde politique, économique ou social, favorise le développement et le rayonnement du commerce équitable. D’autre part, cette implication forte fait émerger de nombreux projets favorisant la conscientisation du plus grand nombre sur leurs choix de consommation.
Par ailleurs, l’histoire des villes, notamment celle de Gand et de Lyon, a également joué un rôle dans le développement d’un commerce plus juste et éthique. Il semble donc important de revenir sur les bases historiques d’une ville pour que les citoyens et citoyennes puissent se sentir concernés par la thématique. Tout dépend bien évidemment de l’histoire de la ville et du lien que celle-ci peut avoir avec un commerce plus juste et respectueux de l’humain et de l’environnement.
N’importe quelle ville, indépendamment de sa localisation, de sa taille et de son pouvoir politique et économique, pourrait s’inspirer des clés et des moyens cités ci-dessus pour soutenir un commerce équitable et éthique.
Toutefois, le travail mené avec les communes de Wallonie et Bruxelles  fait apparaître la difficulté de travailler avec les grandes villes. En effet, ces dernières s’impliquent peu en faveur du commerce équitable pour diverses raisons encore peu connues. A titre d’exemple, les villes de Liège et de Namur connaissent beaucoup de difficultés à entrer dans cette démarche de valorisation d’un commerce plus juste et éthique. Or il existe sur ce territoire un grand nombre d’associations travaillant de près ou de loin sur la thématique du commerce équitable.
Autre exemple, le comité de pilotage d’Anderlecht (+/- 130 000 habitants) a de grosses difficultés à travailler avec les acteurs économiques de la ville, notamment avec les commerces et l’horeca. Au regard de l’analyse proposée, le comité de pilotage a peut-être intérêt à revoir les bases de son fonctionnement et à élargir son comité (le noyau) à d’autres acteurs/trices locaux.
Cette analyse nous montre que des engagements forts et des initiatives fortes en faveur du commerce équitable peuvent exister lorsqu’un noyau dur d’acteurs/trices locaux diversifiés (travaillant sur différentes thématiques) s’engage dans une telle démarche. Mettre les acteurs/trices locaux autour de la table semble être le point de départ et une base solide pour avoir des résultats déterminants et significatifs sur un commerce plus juste et éthique.
Sophie Duponcheel